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Acte 1 (Exposition)
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Power Suit
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Je prends ma force, dans la forge, je suis brillant dans la forme
Je me sens bouillant dans mon corps, et je veux le montrer dans l'écorce
Et je suis riche, je suis le boss, plus rien ne peut me toucher dans cette époque
Toi, manant, moi, chevalier, dans une chevauchée sur ma Porsche
Marque la distance, le respect et la peur de l'uniforme
Déférence devant mes effets, et le reste de ma personne,
Passe mon temps à parfaire le seul aspect qu'on aperçoit
Mon costume fait d'étoffe fine, mon portefeuille qui s'étoffera
Je me sens superbe; je me sens supérieur...
Je me centuple; je ne me sens plus...
Je descends la ville dans mon armure, dans mon costume
Dans mon costume, dans mon costume
Powersuit, je poursuis la fortune
Dans mon costume, dans mon, dans mon costume;
Je prends ma force, dans la forge, je suis brillant dans la forme
Un genre d'airain recouvre mon corps, une armure de chez Hugo Boss
De chez St. Laurent, de chez Tom Ford, de chez quiconque vaut de l'or
Toi, manant, moi, chevalier, dans une chevauchée sur ma Rolls
Marque la distance, et le respect, que tu dois à ma personne;
Je plane au-dessus de la plèbe, comme si j'avais pris de la drogue
J'ai la finance de la terre et le monde entier à ma botte
Ta misère me fait de la peine, je veux l'arrêter à ma porte
Et je me sens supérieur; et je me sens superbe...
Je me centuple; je ne te sens plus...
Je descends la ville dans mon armure, dans mon costume
Dans mon costume, dans mon costume
Powersuit, je poursuis la fortune
Dans mon costume, dans mon, dans mon costume;
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Cupide
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Le monde fut un jour une terre fertile : pourquoi mérite-t-elle un tel verdict ? Depuis que l'homme marche sur elle : ternie. Elle tapine comme un vulgaire service Le vin de ses fruits traverse l'esprit, l'incurie fait de mes rêves vestiges, Aujourd'hui, je vais prendre les rênes du commerce et transformer mes rimes en vulgaire produit... Le monde a besoin de Dieu, le monde a besoin de peur, le monde impose son vacarme, stupide... Le monde a besoin de guerre, de tourner tête à l'envers, tout le monde a besoin d'armes, cupide... Récolte une moisson de haine, avale une boisson de pierre, recrache un souffle de flamme, livide... Je veux posséder la terre, je veux conquérir la mer, personne au ciel ne regarde, aride... Je veux avoir la mainmise sur tous ces immeubles gris avant qu'ils ne s'écroulent en bas Avant que la planète ne m'avale, dans ces profondeurs abyssales, je voudrais voir que pour toi, ça tourne mal Je veux vomir la noirceur et chaque recoin de mon cœur veut produire une putain de marée noire Je vais étouffer tes émois, je veux détruire tes espoirs et ni la foi, ni miracle ne m'arrêtera :
Je suis cupide... Cupide... Un peu stupide, un peu turpide... Turpide... La chaire flétrie, le cœur putride... Putride... Cette industrie me rend cupide... Cupide...
Et les femmes qu'on traite tel des objets nous sont savoureuses, Notre appétit est tel que l'on dévore des êtres tels nos mets favoris. Ce semblant de respect qu'on achète cache en fait bien des peines Et des colères que jamais l'on avouerait Je me suis payé le monde sans savoir que c'était à vendre Mon passeport, c'est mon argent : Bilingue anglais, suisse allemand Mes mains tremblent de manque, mes entrailles un trou noir J'entasse à ne plus voir, étouffé sous le pouvoir
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Xanadu
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Xanadu, Xanadu, lassitude apparente, mais c'est plus facile à dissimuler dans des villes transparentes Xanadu, Xanadu, une mer d'étranges paroles, mais c'est si facile de s'asphyxier sous des buildings transparents
Le matin tout ce qui me fait tenir, c'est tout ce dont je te parle : un matin, partir, tout plier au gré des vents et virer autre part Et je me sens un peu seul dans cet immense appart riche La femme de ménage, il est vrai, ne vient en fait qu'a une heure bien plus tardive Et donc, je me prépare, j'aimerais dire que mes ennemis dorment tard, mais Mes ennemis se lèvent en même temps que moi et je le sais, car ce sont mes collègues On se dit "tu" et on s'entretue pour des clients et des chiffres Un aiguillon a l'échine, on a plus le temps de réfléchir Il nous faut nous sacrifier pour réussir, Je suis déchiré, j'essaie de me scarifier pour me réunir Je mettais promis de ne pas me lasser, de ne pas pourrir Mais ça fait des mois que l'on ne s'était compris qu'à travers des soupirs
Tu dois vivre, tu dois mourir Tu n'as pas le choix, tu dois choisir Mais faire un choix, c'est renoncer, et renoncer, c'est souffrir... Je ne veux pas conter mon passé, je veux compter mon avenir en billet Pour oublier qui j'étais et que je voulais être un artiste Rendre fière maman, papa, avoir un grand appart riche Mais j'ai pris goût au plastique depuis que je n'ai plus goût pour le porridge Je suis admiré pour ma femme, couverte de tant d'apparats chics, Mais je n'ai plus d'amour pour ma femme, ni pour ses opéras tristes J'ai un coup de mou pour mes maîtresses, et leurs vacances à Paris Et leurs attentes à tarir dans leurs yeux d'alexandrite Chérie, tu es aussi futile que tes amants... Je suis aussi inutile que tes diamants...
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Animals In War
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On sombre ensemble, on se détruit, mais on se dit qu'on maîtrise...
On se méprise...
J'oublierai tout l'amour que j'ai pour toi
Et nos fils et nos filles lorsqu'on divorcera
On répandra ce sang qu'on aurait en commun
Pour qu'il n'en reste qu'un, pour qu'il n'en reste aucun
Tel le petit-fils de Kim Il-Sung, parano, seul contre des centaines
La discipline et être sourd sont pour tous une voie vers l'Enfer
Le reste de la famille marche et obtempère, on s'attelle donc à nos temps de guerre
Sur nos temps de vie, je t'entends dire que les milices arrivent en tempête
On peut être lié par la naissance, ça heurte plus quand on se blesse
Parfois la rage muselée par la décence, mais parfois plus quand on se vexe
Aussi proche que nous fussions avant, ça semble faible maintenant qu'on se perce
Plus rien ne nous rassemble dorénavant, à part le juge lorsqu'on se teste
J'imagine ce que tu dis de moi, imagine ce que je dis de toi,
Tout ce qu'on veut, c'est se blesser l'un l'autre, regarde la vérité en face On peut être père, mère ou sœur, pour de l'argent ou pour l'honneur
La vengeance est-elle dans nos veines?
Je n'ai plus de gène dans ma rancœur
J'oublierai tout l'amour que j'ai pour toi
Et nos fils et nos filles lorsqu'on divorcera
On répandra ce sang qu'on aurait en commun
Pour qu'il n'en reste qu'un, pour qu'il n'en reste aucun
Je suis debout, mais je suis fatigué; je titube, mais je n'ai pas tisé
Ce qu'on endure, ce qui nous a baptisé, c'est ce qui rend dur.
Le Diable a pactisé.
Souvent, je chute, mais je ne suis pas brisé des écorchures
On finira fêlé, couché, sur pied, riche ou pauvre pour qu'en bout de course :
On s'accompagne sous terre...
Souvent, je parle, mais tu ne m'écoutes pas.
Chaque fois que tu l'ouvres, je sais toujours pourquoi à l'avance :
Je peux toujours prévoir ce que tu annonces...
S'il te plaît, surprends-moi à la fin,
Quand tu m'assassineras à la main,
Lors de ma page finale sans refrain :
Efface les trace de doigts de mon cou,
Et toutes les marques de coups et de poings
Avant que je ne m'endorme dans mes remords, je prie pour me rappeler mes questions
Les poings serrés et les dents au mors m'ont refusé des réponses
Sais-tu ce qui différencie l'animal d'un Homo Sapiens Sapiens ?
Peut-être seulement l'invention des miracles, et le cercueil sapin / satin
J'oublierai tout l'amour que j'ai pour toi
Et nos fils et nos filles lorsqu'on divorcera
On répandra ce sang qu'on aurait en commun
Pour qu'il n'en reste qu'un, pour qu'il n'en reste aucun
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10. |
Acte 3 (Péripéties)
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11. |
Satan Trismégiste
03:56
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Pour hier avoir blessé un ange, j'irai en enfer à l'envers de mon existence et intégralement
Cédant aux besoins impérieux de mon alter égo mauvais, je m'en vais vers la décadence, sans atermoiements Je ne blâmerai pas les événements qui m'ont formé, pour mes actions Les cris de mon père, ceux de ma mère lors de son internement Depuis ma naissance, à son enterrement : j'ai gâché l'absolution du monde entièrement Si parfois, je regrette bien, souvent, je ne regrette rien Car j'aime à ma manière à démolir pour qu'il ne reste rien Sers-moi encore dans tes bras avant que le ciel ne se couvre, mon amour Car il nous secoue à coup de foudre, je t'avoue que Satan m'a épargné, Dieu voulait me noyer dans un déluge quand tu pleures des pluies diluviennes pour le loyer A Sodome comme a Gomorrhe, des problèmes communs commencent : C'est la crise du logement à l'endroit où les coquins s'avancent
Pourtant, je suis intelligent, je maîtrise l'écrit, mais le Mal est bien trop grand : Satan Trismégiste Je ne voulais pas faire le mal, ne pas être aigri, mais je suis mon environnement : sa traîtrise m'aiguise : Satan Trismégiste
Si tu m'aimes, tu viendras vivre là, avec moi, où le désespoir est abyssal, mais l'opulence en habit Tsar La passion qui t'habitera te suivra dans ta vie tard, notre vie à deux marquera ton visage quand on manquera des virages Faut qu'on se baise, puis qu'on se blesse, on n'a pas le choix On s'entachera de coups bas, on s'attachera Parfois, je me sens coupable, sur le dos, le poids de chaque acte dissolu... Puis tout se dissout dans le Jack Da Chérie, parlons-nous plus pour pouvoir se mentir, se sentir jaloux ou amer : sentiments authentiques
Mon âme est rongée par le vice, mais bon, l'on vit ainsi : Une grande maison pour ranger le vide de ma vie intime Tu peux me maudire, ce n'est que moi-même qui m'écœure, du haut de nos villes, j'observe les victimes des écueils. La lésine, la résine, le péché, l'erreur : irais-je pêcher les écrevisses de nos cancers dans l'épreuve ?
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12. |
Caravaggio
04:30
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J'ai eu beau prier pour un remède à Dieu, Je n'ai reçu que l'écho des cris et le son des mères en pleurs Notre père nous a abandonné avec la rage à dos Je dépeins l'ombre de sa religion comme Caravaggio
Alors que des cris sonnent dans l'église vidée, C'est la crise d'idée, je ne sais plus quoi dire, Je veux te sourire, je te retire pour une femme dans ma trinité Epouse, et mère, et fils : mon esprit sanctifié. Je me prie moi-même, je blasphème Je veux faire ma vie sans devoir t'identifier. Tes enfants nés d'une vierge, tout du moins de sa pureté J'ai accouché de moi-même au sein d'une guerre à la haine amputée Je ne veux plus qu'on se déteste, mais je voudrais t'oublier Sans ces histoires de pièces et de monnaie qui viennent nous humilier
Alors que neuf heures sonnent, on oublie le dîner L'apôtre a décliné l'invitation pour une dernière boisson et un dernier souper Le fils a brisé le quignon, mais Dieu ne s'est pas montré Son père et son grand-père, entre autres démons, pourrissaient par fierté Ils vont préférer leurs remords à son silence bientôt A la solitude du lit de mort et du dernier bilan d'impôts Je nous dépeindrais comme nous étions, au canevas et au couteau Avec nos ombres et lésions, notre chiaroscuro
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13. |
L'amour
03:45
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Bonsoir Google, raconte-moi une histoire Fais en moi le héros sinon je ne la lis pas Je suis seul, c'est la nuit noire, je suis devant le miroir Quelqu'un se tient devant moi, je ne le reconnais pas Et j'aimerais bien les y voir, lors de ces réquisitoires S'ils se faisaient mon euro, mon dollar, mon dinar... Que ferais-tu de mes caviars, mon diamant, mon ivoire ? Si tu gagnais mon million ou bien mon milliard ? J'ai trop peur de mourir seul, j'ai bien peur de ne pas mourir tard Proche est l'heure où la mort me marquera au grimoire Car j'ai déjà vu la fin lors d'un rêve prémonitoire Alors que mes faits m'échappaient pour une raison dérisoire
Trouvez-moi beau en vidéo, j'ai rendez-vous à la télé Invitez-moi en interview, je veux faire voir mon intellect Je veux des likes et des lilas, je veux la gloire et l'internet Donc aimez-moi sans me savoir et jugez moi à ce dont j'ai l'air : Car moi, j'ai besoin qu'on m'aime
Bonjour Siri, Dessine-moi un mouton Photoshop le pour être le plus beau au monde Et donne-lui un air heureux, peu importe si nous nous mentons J'ai juste peur d'être de ceux dont nous nous moquons Dans ce gala de gens seuls au monde se réunissant en mon nom Nous nous embrassons sans encombre, la même fausseté dans nos tons Nous partageons nos mensonges, et c'est pourquoi nous nous flattons Notre imposture est profonde, et ne se noie pas dans nos flacons Je m'y saoulais, lassé de porter mes rêves comme un boulet Je croyais vouloir m'intégrer, mais c'est de l'amour que je voulais Je crois que j'approche de mon soir, comme dans ce rêve prémonitoire Où ce que je faisais m'échappait et ne se rattrapait pas
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14. |
Acte Final (Dénouement)
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15. |
Saint Laurent
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Mon Père, pardonne leur leurs péchés, que les cieux les protègent L'absolution est pressée, je sais qu'ils me cherchent Il faut du monde pour prêcher, l'évêché, le diocèse, Mes obsèques sont annoncées, s'avancent le cortège Sous un sombre augure, certes, je suis convaincu que peu pleureront d'un vrai amour Donc reste honnête, mes frères seuls verseront une vraie larme Comprennent un homme qui part d'une vraie arme Laisseront au sol un peu de bière âcre Alors que plus tard, les traîtres viendront vêtus en bellâtre T'as vu à quoi la jalousie pousse ? Fiancer Satan, et célébrer la Haine en épouse Mes concurrents veulent insulter mes liens sacrés, ont rêvé de me massacrer Vont révéler un bien sale trait, mais l'éponger d'eau de baptême lors d'un bain après
Aujourd'hui inscrit mon nom au calendrier, je vais faire de moi un saint, Je vais me canoniser, (bang bang) je vais me canoniser Saint Laurent, saint patron au majeur levé, faites des miracles en mon nom, Je vais me canoniser, (bang bang) je vais me canoniser
Exorcisez mes putains de fantômes, écrivez-moi des putains de chansons Ecoutez donc vos putains de mensonges, écartez donc vos putains d'enfants Ecartelez ces putains d'enceintes, je vais bientôt hurler des putains d'insanités Fait brûler tes putains d'encens, si t'es croyant, vas implorer tes putains de saints Seigneur, viens me sauver, me faire rentrer dans les cordes Le marché veut ouvrir les cieux en entrainant les Hommes, Me faire jurer vœux de silence sans entrer dans les Ordres J'arrive en m'inspirant des codes, méprisant les normes, J'aimerais sauver mon âme, mais le prêtre me veut pauvre Donc je me confesse à mon banquier, pour m'isoler des autres, J'ai perdu ma femme au cours d'un divorce, Mon fils refuse de me parler, son silence est ignoble...
Pourtant, je suis un Saint...
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16. |
Ça Va Mieux
03:49
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Salut, comment ça va, mon vieux ? De mon côté, ça va mieux ; Tu sais comment va la vie : peut-être qu'on en vivra vieux Peut-être que l'homme vivra mieux : on voit quand même qu'on progresse Je ne crois pas que l'Homme s'apaise, ni son envie de conquête, mais la vie ne doit rien à l'Homme, et elle le fera disparaître, et vivre éternellement, parmi le cours des planètes Depuis que je le sais, ça va mieux La drogue, l'alcool, ça va mieux Mon gosse, l'école, sa mère, le divorce, mon job, mon pote, ça va mieux J'arrête la clope, ça me va mieux, j'ai perdu goût à la beuh Je n'ai plus l'ego à la coke, je n'ai plus le mood à la poudreuse On se parle plus entre nous depuis que je ne parle plus à mon vieux Ma mère est morte, elle va mieux, pas besoin de deuil à mes yeux Je garde mes heures avec eux, entre mon froid et mon feu Il y a des moments ou mon cœur semble vouloir s'ouvrir en deux Déverse un flot de bonheur, repeint la ville en bleu J'aimerais vous dire que je vous aime tous, abandonner vos peurs Malgré la guerre et l'horreur, même s'il vente et qu'il pleut les pleurs marqués sur ceux embarqués en voyage périlleux... Un jour ou l'autre, ça va mieux, ici, ailleurs, ça va mieux Si tu respires, ça va mieux, quand on expire, ça va mieux Les humains vont bientôt partir, mais laisseront un peu d'eux dans ceux qui nous remplaceront, qui nous porteront en d'autres lieux Les dieux que nous imaginions, iront se tuer entre eux Nous laisserons enfin en paix, enfin explorer les cieux Avec patience, ça va mieux, grâce à la science, ça va mieux Quand on cherche plus à comprendre qu'à croire savoir, ça va mieux Reconnaitre sa faiblesse, son ignorance, ça vaut mieux : depuis que je le fais, ça va mieux ; Depuis que je me connais ça va mieux.
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17. |
Hotel Moscou France
Composé de Snuffomov (rappeur / graphiste) et de LK (rappeur / producteur), l'Hotel Moscou crée un univers fantasmagorique
où le rideau de fer existe encore...
Dans ce monde à la fois brillant et sombre, ses deux poètes évoluent, saouls en route pour la perdition dans la mythique ville de Vladivostok...
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